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Notice rédigée par : Jacques Duval
Fait partie de : Dictionnaire des maîtres et marchands papetiers de la Sèvre nantaise (Bas-Poitou), XVIIe-XVIIIe siècles
homme
le 14 juillet 1705
à Cugand (Vendée, France)
Braud, Jacques, degré : Père, profession : Papetier
maître papetier à Cugand
Vinet, Anne, degré : Mère
le 15 juillet 1749
à Cugand (Vendée, France)
Artisan
Bonaventure Braud est né en 1705 à Cugand [1]. Il est le fils de Jacques Braud maître papetier dans un des moulins d'Antier à Cugand, et d’Anne Vinet. Outre son baptême, il est mentionné pour la première fois dans un registre au décès de sa tante Françoise Braud en 1714 [2] ; en 1718, il est dit "escolier" [3], mais c'est en 1725 qu'il est cité comme papetier [4]. Par la suite, il est noté maître papetier au moulin d'Antier à Cugand où il exerce jusqu'à son décès en 1749 [5].
Il figure comme exploitant de l'un des quatre moulins d'Antier dans la réponse à l'enquête de 1729 sur les moulins à papier de Bretagne [6]. Il est précisé dans ce document qu'il s'y fabrique trois sortes de grandeurs de papier, à savoir le Grand Cornet, le Petit Cornet, les Armes de Hollande et le Petit Raisin, les deux derniers étant de même grandeur. On trouve assez abondamment la trace de Bonaventure Braud sous forme de filigranes. Au début de son activité, il ne s'agit que du monogramme BB, les lettres étant séparées par un coeur utilisé en signe de ponctuation ; par la suite, en application du Règlement de 1739 qui définit les règles de marquage des papiers par les fabricants, le nom en entier apparaît B (coeur) BRAVD accompagné du symbole cornet ou raisin. Son papier est utilisé non seulement en Bretagne, mais également dans la province du Poitou.
Comme nombre de ses collègues, Bonaventure Braud a eu maille à partir avec les représentants tatillons de l'intendance dès 1740. De nombreux exemples "d'irrégularités" sont conservés à Nantes [7]. Ces irrégularités touchent les dimensions des Formes utilisées ainsi que les filigranes non conformes. Et comme rappelé dans un ouvrage récent [8], une ordonnance royale datée de 1740 mentionne que "toutes celles [les Formes] qui n'auront pas les dimensions prescrites par le Tarif et qui ne se trouveront pas avoir la marque ordonnée seront saisies et brisées, et ceux à qui elles appartiendront [seront] condamnés en 100 Livres d'amende". Quant on sait qu'il y avait très peu de Formaires en Région, qu'une paire de Formes coûtait très cher et que chaque format nécessitait des Formes de dimensions différentes, les maîtres papetiers ont eu beaucoup de mal à respecter cet arrêté.
Les papiers saisis et conservés à Nantes dans le dossier de police des Arts et Métiers et du Commerce ont néanmoins l'avantage de nous révéler que outre les formats mentionnés plus haut, Bonaventure Braud fabriquait également le format Griffon ou Petite Couronne (un griffon couronné ailé en marque principale) et un format au Sabre (un sabre en marque principale).
Bonaventure Braud avait épousé en 1726 Marie-Anne Vinet, fille de Joseph Vinet père huissier royal [9]. Le couple a eu au moins neuf enfants dont sept filles ; le cadet des deux garçons (Olivier) est décédé quelques jours après sa naissance et l'aîné (Bonaventure né en 1730) ne semble pas avoir survécu non plus. Il en résulte qu'aucun descendant mâle n'a poursuivi l'activité papetière. Par contre, trois des filles de Bonaventure Braud ont épousé des maîtres papetiers : Anne (née en 1728, mariée en 1752 à François Amand Bureau [10]), Cyrille (née en 1734, mariée en 1753 à Claude Louis Blanchard [11]), Gabrielle (née en 1741, mariée en 1765 à Marie Jacques Blanchard [12]). Leur mère, Marie Anne Vinet, est décédée en 1772 à Cugand [13].
Papetier
Date de début : 1725
Date de fin : 15 juillet 1749
Lieu : Cugand (Vendée, France)
maître papetier
Nature de la relation : relation familiale
Bonaventure est le fils de Jacques Braud