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Notice rédigée par : Archives de la Vendée
le 29 août 1881
à Chaillé-sous-les-Ormeaux (Vendée, France)
Bocquier, Auguste, degré : Père, profession : Propriétaire terrien ou rentier
Jouannin, Marie, degré : Mère, profession : Métier du commerce
marchande
le 22 février 1948
à Saint-Gilles-sur-Vie (Vendée, France)
Enseignant
Homme ou femme de lettres, journaliste, érudit, collectionneur
Edmond Bocquier (1881-1948) commence dès le début du XXe siècle une brillante carrière dans l'enseignement. D'abord professeur à Fontenay-le-Comte, il devient rapidement inspecteur dans l'enseignement primaire, puis directeur d'école normale (à Aurillac puis à Angers).
Parallèlement à ses activités pédagogiques, il fait montre d'une grande activité intellectuelle et de beaucoup d'enthousiasme : conférences dans les campagnes, fouilles archéologiques, recherches dans les archives communales. Il s'intéresse à des domaines aussi variés que la toponymie, l'anthroponymie, le langage, le folklore, la géographie, la géologie, la préhistoire et l'histoire locale.
Il se fait connaitre des érudits dès 1901 en publiant une excellente monographie sur sa commune de naissance, Chaillé-sous-les-Ormeaux. Il lance en 1908, une grande collecte des traditions orales. Par sa rigueur, cette enquête fait de lui l'un des précurseurs de l'ethnographie en Vendée ; il devient même en 1943, vice-président du Comité national du folklore. Le sérieux de ses recherches l'amène à collaborer avec les érudits de son temps : le Dr Marcel Baudouin, avec qui il entretient une correspondance régulière, Eugène Waïtzenegger, qui devient son beau-père, Lucien Rouillon. Ses travaux sont l'objet de publications dans de nombreuses revues notamment "la Terre vendéenne", revue qu'il a fondée, "la Revue du Bas-Poitou" et "l'annuaire de la Société d'Emulation de la Vendée". Comme vice-président de cette association, il a d'ailleurs beaucoup oeuvré pour que perdure la publication d'un "annuaire nourri, solide, documentaire", à une époque où la SEV connaissait de graves difficultés.
À partir d'août 1914, la Grande Guerre vient interrompre toutes ses activités. Il est blessé avant d'être retenu en captivité. A son retour il est physiquement affaibli.
Resté très attaché à la Vendée, il s'installe à Saint-Gilles-sur-Vie en 1932, pour sa retraite. Il y poursuit ses recherches jusqu'à sa mort en 1948.
Les Archives de la Vendée conservent ses papiers sou la cote 59 J [1].
Une notice biographique développée et la liste de ses travaux ont été publiés par Jean-Marc Viaud et Jean Vimpère dans le Naturaliste vendéen (2008, n°8, p. 91-100) [2].